La chaudronnerie
La chaudronnerie est un sous domaine de la métallurgie, qui regroupe une multitude de corps de métiers. Véritable pilier de l’industrie, elle désigne l’ensemble des activités de mises en œuvre des feuilles de métaux, tubes et profilés, destinés à la production d’équipements pour l’aéronautique, la construction métallique, l’automobile, l’énergie…
Cette branche industrielle peu connue du grand public est pourtant un secteur en forte demande de recrutement. Retrouvez ici tout ce que vous devez savoir sur la chaudronnerie.
Histoire de la chaudronnerie
À l’origine, les artisans chaudronniers fabriquaient toutes sortes d’objets usuels (chaudrons, récipients divers), artistiques ou religieux. A l’époque, on a d’abord distingué les productions en cuivre de celles en fer.
Puis, au cours du XXe siècle, le métier s’est extrêmement diversifié et modernisé pour devenir une discipline de haute technicité. Ainsi, de nouvelles techniques proches de l’industrie moderne sont apparues, entraînant des spécialisations liées à l’épaisseur du métal :
- La chaudronnerie légère ou ferblanterie, qui travaille le fer blanc, le laiton, ou le cuivre d’une épaisseur inférieure à 1 mm,
- La tôlerie, produisant du matériel destiné au secteur automobile, carrosserie ou ventilation avec des métaux d’une épaisseur de 1 à 3 mm,
- La chaudronnerie moyenne ou lourde, qui s’occupe de métaux dont l’épaisseur varie de 10 à 500 mm.
Aujourd’hui, ces différentes techniques se sont scindées en 2 disciplines distinctes.
La chaudronnerie industrielle
La chaudronnerie industrielle moderne se charge de la production, la mise en forme et l’assemblage d’ensembles chaudronnés (tôles, tubes et profilés) de différentes dimensions : réservoirs, conduits et charpentes métalliques, citernes, pièces d’automobile…
On distingue 3 spécialisations :
Si, à l’origine, le chaudronnier concevait divers objets usuels, il produit aujourd’hui des pièces industrielles plus ou moins imposantes. En donnant forme aux feuilles de métal, il est amené à concevoir des coques de bateaux, cuves, fûts, mâts d’éolienne et même des centrales nucléaires.
Le tuyauteur intervient sur les réseaux de tuyauterie industrielle, qui conduisent des fluides gazeux ou liquides. Il doit donc concevoir et assembler différentes pièces de tuyauterie, tout en tenant compte des températures et pressions.
Enfin, le soudeur assemble les pièces via différentes techniques de soudage. Dernier maillon de la chaudronnerie, il effectue avec précision la continuité entre les différents matériaux.
Ainsi, la chaudronnerie implique des compétences spécifiques ainsi que la maîtrise de techniques modernes (programmation sur machine à commande numérique, dessin assisté par ordinateur…). L’arrivée constante de nouveau matériaux et procédés de fabrication ne cesse de moderniser le métier !
La chaudronnerie d’art
Malgré l’industrialisation, le métier a su conserver ses racines et perpétue encore aujourd’hui un savoir-faire ancestral, notamment issu de la dinanderie.
Le chaudronnier d’art est amené à concevoir ou à restaurer divers ouvrages de métal. Il peut s’agir de petites pièces comme de la quincaillerie, bijouterie, arts de la table, éléments de serrurerie, de mobilier… ou d’objets plus grands comme des rambardes, escaliers, pergolas, grilles ornementales, sculptures, luminaires…
Pour confectionner ces pièces uniques, les techniques sont aussi précises que diversifiées : brasage, soudage, martelage, tournage, cintrage…
Ainsi, il donne forme et volumes au métal à chaud ou à froid, et travaille avec une diversité de matériaux uniques : métaux précieux, laiton, bronze, étain, fer, cuivre…
Cette discipline, bien qu’elle représente une infime part du travail de chaudronnerie, a été conservée et profite aux plus manuels, aux amateurs de brocantes et de cuivres anciens !