La chaudronnerie industrielle est un des piliers de l’industrie moderne. La chaudronnerie permet de fabriquer des équipements à base de métaux en feuille, tubes et profilés.
Les chaudronniers peuvent travailler dans différents secteurs, artisanaux ou industriels. Ce métier manuel requiert une excellente concentration, et un sens de l’observation, qui se développe avec l’expérience.
Des casseroles en cuivre pour la cuisine jusqu’aux satellites en orbite, la chaudronnerie intervient à tous les niveaux de réalisation.
La chaudronnerie industrielle
Toutes les matières sont travaillées en chaudronnerie, comme les plastiques, l’aluminium, le titane, l’acier inoxydable, et des centaines d’alliages métalliques.
La chaudronnerie lourde met en oeuvre les pièces les plus complexes et résistantes à certains milieux. Les plus spectaculaires sont les sections de tuyauterie industrielle qui doivent supporter des hautes pressions sous-marines ou des températures extrêmement élevées. Les systèmes de tuyauteries de refroidissement de réacteurs nucléaires sont également soumis à de fortes contraintes.
La chaudronnerie intervient à l’étape de création de pièces à partir de plans ou d’une commande numérique. Ces derniers ont été réalisés en amont par des ingénieurs, et des dessinateurs.
La chaudronnerie intervient également dans des secteurs variés :
- L’agroalimentaire, pour fabriquer des cuves de stockage, du matériel de brasseur, etc.
- Le génie civil, qui fabrique des pièces de charpente métallique pour les bâtiments industriels ou les ponts routiers et ferroviaires ;
- Ferroviaire, pour la soudure de pièces techniques telles que les chemins de câbles, les châssis, etc ;
- Aéronautique pour fabriquer des pièces détachées et ensembles plus complexes ;
- Naval, construction de pièces puis soudure sur les bateaux.
Ces secteurs doivent respecter des normes ISO et internationales propres à leur activité.
Pour fabriquer des pièces en grande série tout en optimisant les coûts, les chaudronneries industrielles disposent de parcs de machines. Celles-ci sont programmables numériquement selon les matériaux utilisés. Actionnées par des chaudronniers, elles permettent d’utiliser plusieurs procédés pour travailler la tôlerie industrielle :
- Le cisaillage pour le débitage de pièces ;
- Les machines de découpe laser ;
- L’emboutissage, procédé industriel qui permet de donner un volume aux tôles ;
- Le cintrage de pièces de faible ou longue portée, notamment pour les ponts. Le cintrage s’effectue sur des épaisseurs de sections en métal de 50 à 500 mm, pour des portées de plusieurs mètres ;
- La presse-plieuse plie les tôles, cette machine dispose d’une capacité pouvant atteindre des centaines de tonnes !
Ces machines demandent des qualifications obligatoires, et leur utilisation est très encadrée. Le métier de chaudronnier sur site industriel se pratique en atelier ou sur des chantiers, en équipe. Les chaudronniers côtoient différents corps de métier comme les mécaniciens, les menuisiers, les soudeurs, des dessinateurs, des chefs d’équipe.
Bien que les machines aident à produire de grandes quantités de pièces très rapidement, les chaudronniers sont indispensables car ils doivent vérifier les points de soudure, les déformations éventuelles des pièces et leur résistance.
Par ailleurs, de nombreuses entreprises sous-traitent pour les groupes industriels, pour des ensembles moins complexes, mais tout aussi importants.
Bien souvent, ce sont les chaudronniers expérimentés qui fondent leur entreprise après quelques années d’expérience au sein de grands groupes. Ceux-ci peuvent gérer des problématiques en petite série ou de pièces uniques, qui ne peuvent être réalisées en série.
Les entreprises de chaudronnerie
De nombreuses entreprises effectuent de la sous-traitance de pièces métalliques pour les groupes industriels.
Parmi celles-ci, il y a les bureaux d’études, qui conçoivent en ingénierie des pièces sur-mesure. Les ingénieurs réalisent à partir d’un cahier des charges la commande numérique qui va déterminer l’élaboration des pièces de chaudronnerie.
Spécialisé dans l’étude du design d’une pièce et son optimisation, le bureau d’études analyse les exigences de qualités et de finitions selon le besoin. A l’aide d’ingénieurs et de logiciels de CAO (conception assistée par ordinateur), les créations de pièces uniques qui le peuvent (comme les plastiques) sont souvent réalisées à l’aide d’imprimantes en 3D.
Par ailleurs, les ateliers de mécano-soudure travaillent étroitement avec les bureaux d’études pour la réalisation de pièces en métal à l’unité ou en petites séries. Ils disposent d’équipements parfois lourds, tels que des presse-plieuses de capacité de plusieurs dizaines de tonnes. Même si ces machines sont moins puissantes que dans un atelier industriel, elles offrent plus de flexibilité.
Le métier de chaudronnier s’exerce plus rarement de manière artisanale, pour fabriquer des éléments de cuisson, ou même des cloches ! Ces artisans travaillent des pièces de tôlerie fine, qu’ils découpent à l’aide de cisailles, et forment avec de plieuses.
Enfin, sachez que la chaudronnerie industrielle moderne est accessible après des études de CAP, et pouvant se prolonger jusqu’à BAC +5 pour les diplômes d’ingénieurs.