À quand remonte l’utilisation du métal dans les constructions de bâtiments ? Le métal peut-il détrôner le béton ? Le métal possède des atouts indéniables. D’ailleurs, les immeubles de verre et d’acier investissent les métropoles et affirment un style architectural. Du fer à l’acier en passant par la fonte, au fil des siècles, le métal a trouvé sa place dans les constructions et apporte des qualités autant structurelles qu’esthétiques.
L’histoire du métal dans les constructions
L’essor de l’acier
À la fin du XVIII, alors que le bois et la pierre prédominent, un nouveau matériau commence à apparaitre dans les constructions. Le fer s’immisce doucement mais surement dans les constructions sous forme d’ornementation et de renfort des structures en pierre. Ce n’est qu’au XIXe siècle, avec la Révolution Industrielle, qu’il devient un composant fondamental des nouveaux bâtiments. Le marché du fer et de la fonte va croitre considérablement amenant logiquement ces métaux à être utilisés dans l’architecture. A cela viendra s’ajouter un évènement apparemment sans importance mais qui va accélérer l’utilisation du métal dans le bâtiment : la grève des charpentiers parisiens qui pousse le fer sur le devant de la scène.
La ferronnerie va rapidement occuper une place de choix dans les demeures bourgeoises et les châteaux où l’on retrouve le travail du métal dans les grilles, portails, ornementations, balustres etc. Le métal qui ne faisait office que d’ossature métallique dissimulée, devient largement visible. C’est aux Etats-Unis que les premières façades en fonte feront leur apparition au milieu du 19ème siècle.
Avec le progrès et la sidérurgie, l’acier, alliage de fer et de carbone fait son apparition et révolutionne le monde architectural. C’est ainsi qu’à la fin du XIXème siècle, l’acier est utilisé massivement et permet de construire des bâtiments aux performances structurelles inégalées.
Les qualités de l’acier
Le fer est façonnable, fléchit, se contracte et se dilate sans se rompre. En y ajoutant du carbone, on obtient de l’acier, alliage aux propriétés mécaniques intéressantes :
– Une grande résistance à la déformation et aux chocs
– Une grande solidité
– Imputrescible moyennant un minimum d’entretien. Sa teneur en fer le rend sensible à la rouille mais des finitions et traitements anticorrosion existent. L’acier galvanisé – la pièce est recouverte d’une couche de zinc à chaud – est quasiment inaltérable.
La durée de vie des structures en acier dépasse les 50 ans, bien plus selon les traitements appliqués au métal. Ajoutons à cela que ce matériau est 100% recyclable et pourra ainsi être réutilisé pour la réalisation d’autres constructions métalliques. Enfin, l’acier reste relativement bon marché par rapport à d’autres métaux comme l’aluminium notamment. Cela en fait ainsi le matériau de prédilection dans les domaines techniques et le BTP et les professionnels le savent puisque 50% des bâtiments en métal, bâtiments industriels ou immeubles, sont en acier.
Le métal, un matériau créatif
Constructions de bâtiments
L’acier est la star incontestée du matériau métal pour les constructions métalliques. Il offre de nombreuses possibilités de constructions et, dans le secteur de la construction au sens large, il est un élément essentiel des structures en métal. Charpentes métalliques, grilles, escaliers, garde-corps, ornements, portails, garages, verrière, le métal est partout. Des pièces et structures métalliques viennent renforcer les fondations, armer le béton, habiller les façades et deviennent tuyauterie.
En plus d’être un matériau pérenne, son potentiel esthétique n’est pas passé inaperçu aux yeux des architectes qui, associés à des dessinateurs projeteurs et bureaux d’études, pensent, conçoivent et réalisent des ouvrages métalliques plus grandioses les uns que les autres. L »acier est synonyme de créativité et les architectes exploitent ses caractéristiques de légèreté et de résistance mécanique pour concevoir des structures de bâtiment plus élancées.
En France, le béton prédomine encore malgré des qualités intrinsèques moins intéressantes que le métal. En revanche, à New-York, 90% des immeubles en construction sont en acier ou plus précisément un mélange de verre et d’acier. La légèreté de l’acier, outre une grande liberté architecturale, permet de concevoir des ossatures accueillant de larges surfaces vitrées faisant la part belle à la lumière naturelle. De fait, ces immeubles de verre et d’acier, signature des bâtiments contemporains, poussent comme des champignons et font dans la démesure. Plusieurs dizaines d’étages, des centaines de mètres de haut, des formes ultra sophistiquées, l’acier montre là sa supériorité. Dans des villes aussi denses que Paris ou New-York, les avantages du métal prennent tout leur sens :
– Gain d’espace grâce à des structures porteuses légères. Les poutres métalliques optimisent l’espace et permettent de gagner en surface utile.
– Matériau durable qui se recycle entièrement et à l’infini sans altération de ses qualités.
– Économies d’énergie grâce à des solutions efficaces d’isolation externe.
– Gain de temps car les pièces peuvent être fabriqués en atelier et acheminés facilement sur un chantier.
Le métal est plus que jamais un élément de différenciation pour une construction contemporaine de qualité. L’infinie diversité des possibilités architecturales lui assurent encore un bel avenir. Le seul facteur d’incertitude sur l’utilisation de l’acier notamment pourrait venir de la limitation des ressources sauf si les filières propres se développent suffisamment pour développer l’économie circulaire à 100%.